Et le manège recommence. Nous marchons les deux. Régulièrement, il s’arrête, se retourne, vérifie que je monte toujours, m’attend, et repart lorsque je me rapproche trop.
La tension est presque toujours palpable. Mais là c’est outre mesure. Je rabats mon capuchon, prends la direction de mon auberge, et me demande ce que je fais ici…
Les bourrasques sont violentes, glaçantes. Le froid « mordant » prend tout son sens. Néanmoins, l’excitation d’être face à ce géant nous fait presque oublier le froid. Presque.
Atteindre la ville la plus australe de la planète: Ushuaïa. De ce nom qui résonne dans mon esprit depuis ma plus tendre enfance, promesse d’aventure et d’exaltations!
Buenos Aires. Commencer à découvrir ce pays si différent, qui pourtant me laisse un air de déjà vu. Buenos Aires, avec son petit air d’européenne.
Le paysage est grandiose, immense, beau, et nous réalisons alors ce qui nous attend, dans l'adrénaline et l'exaltation!
Passer la frontière argentine au milieu de nulle part, simple chaîne en travers de la route et petit office de briques, au milieu des collines désertes. Puis rouler plusieurs kilomètres avant d’arriver au Chili…
La carte sur mon téléphone m’indique une autre boucle pour redescendre. Non indiquée sur la carte du parc. Plutôt que de redescendre sur mes pas, je décide de prendre celui-ci. Je n'aurais pas dû.